La fabrique des enfants anormaux (Max Milo).
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Tiens je l'offrirais bien à certains IA. et certains PE ^^.
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Son constat est simple. Depuis 15 ans, le nombre d'enfants diagnostiqués hyperactifs ou ayant des troubles de la sphère autistique, a considérablement augmenté. Sans remettre en cause l'existence de ces troubles et la nécessité de les dépister dès le plus jeune âge, le médecin attribue cette hausse à des erreurs de diagnostic. Des errements imputés à des bilans neuro-développementaux expéditifs, qui ne prennent pas en compte le contexte psychologique et social dans lequel l'enfant évolue. Problème, ces erreurs entraînent parfois des traitements médicamenteux lourds et des programmes de rééducation (comme l'orthophonie, l'orthopsie, etc.) inadaptés pour des enfants dont la souffrance est ailleurs.
Ce mode de pensée nous vient des Etats-Unis, où la situation est affolante. Mais on y plonge les deux pieds en avant. D'une part, parce qu'on a adopté ce qu'on appelle le DSM, le manuel de diagnostic thérapeutique, qui fait que chaque trouble est identifié et qu'à chaque trouble correspond un médicament.
Ce qui est piégeux, c'est qu'à chaque élément correspond une réalité. C'est-à-dire qu'il existe des enfants avec des troubles néonataux, génétiques ou autres, mais c'est une fraction infime de notre patientèle. Il existe des enfants qui ont un trouble neuro-développemental du côté de l'autisme, des troubles de l'attention avec de l'hyperactivité. Et puis il y a des enfants qui ont des troubles instrumentaux qu'on surnomme les "DYS", mais qui représentent eux aussi une petite fraction de la population. Et on fait rentrer les autres enfants dans ce grand fourre-tout alors qu'ils n'ont rien à y faire.
Il faut que les parents ... ... puissent garder leur libre-arbitre. Ils détiennent l'autorité parentale et il faut qu'ils puissent prendre la décision qu'ils estiment être la meilleure pour leur enfant.